mardi 28 juin 2016

Univers Parallèles

Dans ma curiosité exacerbée, il m'est arrivé de tomber sur de très bonnes comme de très mauvaises séries. Mes critères de sélection se basent sur l'ambiance générale (obtenue surtout par la photographie et la manière de filmer) et sur la complexité des personnages (l'utilisation des clichés scénaristiques et s'ils sont amenés ou pas à une évolution intéressante). Si le réalisateur et les scénaristes arrivent à créer un univers particulier avec des personnages intéressants dès les deux premiers épisodes, alors c'est gagner.
Ici, il n'est pas vraiment question de ça. Bien que je sois très attachée à la musique en général, la bande originale des shows que je regarde ne passe qu 'au second plan. J'ai donc décidé de parler des BO qui m'ont particulièrement marquées, quelque fois plus que la série elle-même. En évitant les séries basées sur le thème de la musique pour des raisons évidentes (Vinyle, Treme, Sex & Drugs & Rock & Roll, pour n'en citer que certaines), j'ai fait ma sélection en essayant de couvrir le plus d'univers musicaux possibles.
Une dernière précision peut être sur le fait que cette sélection est seulement faite sur la bande originale et non sur la qualité de la série, même si je me permet quelque fois de donner mon opinion… :)


Ayant des parents fans de vieille pop et de variété française, j'ai du construire ma culture musicale par mes propres moyens, et cet apprentissage c'est fait en partie devant ma télé. Il faut peut être aussi préciser que je suis cette série depuis le tout début. Et oui, 11ans déjà que je me délecte de bromance, d'Impala et de licornes… Oui je n'ai pas de vie, et alors ?! Tout ça pour dire que Dean Winchester et ses vieilles cassettes ont été un des nombreux moyens que j'ai eu de découvrir, et accessoirement de tomber folle amoureuse du rock.
Avec une bande originale se composant de Black Sabbath, de Led Zep' ou encore d'Aerosmith, elle regroupe tous les plus grands classiques du rock et surtout du hard rock américain. On plonge dans l'Amérique profonde, on sort son blouson en cuir et on part en road trip sur la route 66 dans une vieille bagnole qu'on a piqué sur une aire d'autoroute, en chantant à tue-tête Burning For You de BÖC.

Remarque : Avec la série qui fête (bientôt) les 240 épisodes, je vous cache pas qu'on a vu apparaître quelques exceptions blues ou pop, tel que Robert Johnson, The Journey ou encore Taylor Swift (en fonction des NOMBREUX délires des scénaristes), ce qui n'enlève rien à son charme.




Pour rester un peu dans le thème de l'Amérique profonde, je vais, vite fait bien fait, m'attarder sur cette toute nouvelle série sortie des fourneaux de Netflix. Si ce soap de 10 épisodes au format 30min, produit par Ashton Kutcher (qui en est aussi l'acteur principal) ne vaut, à mon opinion, pas grand-chose, j'ai été agréablement surprise par la vieille country/blues rouillée qui marque le générique et les clôtures d'épisodes. Je sais, deux chansons par épisodes (pour la plupart des classiques) c'est pas grand-chose à ce mettre sous la dent. Mais ça fait toujours plaisir de ressortir les vieux 35 tours poussiéreux et de les remettre sur le devant de la scène. Alors rien que pour ça, j'approuve.

Remarque : En ce qui concerne la country, il fallait absolument que je parle d'Hart of Dixie (2011). Un show de quatre saisons qui se passe en plein cœur de l'Alabama. Attention, ici pas de vieux cowboy avec une clope entre les dents qui gratte tout seul sa guitare mais la « nouvelle » scène du genre avec quelques apparitions guest à la fin de certains épisodes, à la mode de One Tree Hill ou Charmed. Ça vaut le coup d'oreille ! (ok, celui là était limite…)




Alors là, on change pas seulement de genre mais aussi de continent. Je vais pas trop m'attarder sur cette série parce que je pense écrire un autre article sur la chanson du générique et je pourrai alors m'étaler plus longuement sur l'histoire et l'ambiance générale du show. Cela étant dit, je me sentais obligée de le mentionner ici car c'est pour moi une des meilleures BO de séries tous genres confondus. Alors, on traverse l'océan pour se retrouver au fin fond de l’Écosse de l'époque moderne (XVIème siècle) et de la musique dite « celtique ». En partant de la jig et passant par des ballades traditionnelles, des reprises de classiques du genre remis au goût du jour (Lassie Go, Molly Malohe et plein d'autres) ou encore des compositions originales (instrumentales ou en gaélique), c'est une BO complète dont on ne se lasse pas ! Merci qui ? Bear McCreary !


Alors c'est là ou ça se corse un peu. Je pense honnêtement ne pas être née à la bonne époque. Tout comme ma grand-mère tenant mon smartphone de ses mains mal assurées, je me sens démunie face à la musique « moderne » (mon terme pour qualifier tout ce qui est sortit après les années 90.). Ainsi, je ne prétends à rien lorsque je me risque à parler de folk (et toutes ses variantes) et de rock indépendant, qui correspondent à la presque totalité de mon intérêt musical depuis qu'on a fêté le millénaire. Mais, après tout, allons-y Alonso !
Pour moi, fin du monde est synonyme de bourrinage musical qui va du Hard Rock au Death Metal. Aussi, dans un contexte post apocalyptique, bien que la série soit très jeune, il m'a paru curieux de trouver ce genre de style très lent et presque psychédélique. The 100 se construit alors sur un fond d'indie folk (Ben Howard, Tom Odell ou encore RAIGN et Of Monster of Men) avec des éclats de Rock Indé tel que Violent Femme et Splashh. Un mélange juste qui donne une autre dimension, plus mélancolique, au scénario (qui a une cible très adolescente de base) et à notre vision de l'Apocalypse.


La playlist sexy par excellence. Comme vous l'avez peut être compris Lucifer met en scène le diable (tel que personnellement je me l'imagine) dans la société américaine du XXIème siècle. Même si le show comporte beaucoup de clichés scénaristiques, on arrive à passer outre avec le génie des choix musicaux. Imaginez vous les chansons les plus sensuelles et badass de tous les temps, lancées presque à chaque fois au bon moment. A mon opinion, ici, c'est la musique qui porte le personnage et qui lui donne cette insolence et ce charisme incroyable.
Bon, on est sur de l'indie rock avec des grosses basses et de la grosse batterie, du blues et une touche d’électro pour rester à la page, tout ça sans époque vraiment déterminée. On citera pour les plus connus The Black Keys, Cage The Elephant et Royal Deluxe.
C'est dark, c'est sex et surtout c'est tellement bon ! Que dire de plus ?



Le What The Fuck

J'ai commencé Underground (2016) le mois dernier et je n'ai pas compris. Alors, pour ceux qui ne connaissent pas c'est une série qui se déroule au XIXe siècle dans les pays sudistes et qui suit un groupe d'esclaves travaillant dans une plantation de coton qui cherche la liberté, ainsi que la mise en place du « Underground Railroad » (le réseau de routes clandestines que les esclaves utilisaient pour se rendre dans les états abolitionnistes.)
Je n'ai pas grand-chose à reprocher à la série en elle même si ce n'est la MUSIQUE. What. The. Fuck. ?!!! Je suis désolée mais j'ai vraiment besoin d'en parler.
Entendez moi bien, je n'ai absolument rien contre une tentative de modernisation d'un contexte historique par la musique (à la mode de Reign ou de Mercy Street par exemple) surtout aussi traité que celui-ci, mais là je ne comprends pas. Même si on retrouve un fond de blues (ce qui est logique étant donné le sujet), le choix des chansons est presque arbitraire dans leurs styles comme dans leurs moments de passage. Aussi je suis perdue quand j'entends du Josiah Bell, du John Legend et du Shane Eli (respectivement Indie Folk, Electro et RnB) dans des scènes qui ne s'y prêtent absolument pas. C'est un parti prit tellement incompréhensible et inattendu que je ne sais même pas si mon opinion est positive ou négative. A mon opinion c'est une tentative de copiage du Django de Tarantino qui n'est vraiment pas à la hauteur. Je trouve cela seulement perturbant, si bien que j'ai beaucoup de mal à terminer cette série parce que la musique m'extirpe de l'ambiance et du fil conducteur de l'histoire. Bref, cela étant dit, petit pouce vert pour la chanson du générique (Heaven's Doors d'Alice Smith) que j'écoute encore et toujours avec plaisir et pour le choix de certains artistes qui me sont très chers comme Locksley ou Ibeyi (plus ou moins à leur place ici...).

Petite conclusion…

Il est évident qu'il m'est impossible de mentionner ici toutes les séries qui présentent un bonne BO. Aussi je me suis concentrée sur des shows plutôt récents, toujours en production et ayant un contenu musical original.
Pour les séries toujours en cours de production, j'aurais pu aussi citer American Horror Story qui possède des morceaux instrumentales incroyables ou encore Teen wolf et The Originals (dans un soucis de logique que je n'ai absolument pas, je n'ai pas regardé Vampire Diaries mais seulement son spin off) qui présentent une palette électro et « Inde djeuns » très intéressante même si ce n'est vraiment pas mon style de sic-mu et donc qu'il me paraît déplacé d'en parler.
Pour celles qui se sont arrêtées, je ne mentionnerai que True Blood et Skins pour faire cours, qui possèdent toutes deux leurs propres univers et des morceaux de choix. (Big up a Skins qui m'a fait découvrir High Places, il y a maintenant cinq ans et que j'écoute toujours avec autant si ce n'est encore plus de plaisir!). Il est aussi inutile de s'attarder sur les monuments du Tv Show. Vous savez les séries qui se sont arrêtées il y a 10ans et qui ont une dizaine de saisons (voire plus) à leur compte, genre Sex & The City ou Charmed qui ont fait connaître énormément d'artistes de leur époque.
Quoi dire de plus sinon que j'attends vos retours avec impatience. Dîtes moi quel est vôtre bande son de série préférée et même votre top 5, ou 10. Faîtes vous plaisir quoi !