vendredi 9 juin 2017

Good Grief

Voici un petit article rapido mais qui me tient à cœur, histoire de vous faire patienter pour le prochain article "historique" qui sortira en début de semaine prochaine (promis)...


Bon, dans mon immense liste de séries à regarder, j'ai eu la chance de tomber sur One Mississippi. J'ai pas voulu utilisé le format "Coup de" de d'habitude parce que je trouve qu'elle ne s'adresse pas à tout le monde, et puis en plus elle est sortie l'an dernier donc pas vraiment une nouveauté...
C'est une petite série de 6 épisodes de 25 min qui ne compte qu'une saison et elle met en scène Tig, une animatrice radio androgyne et lesbienne qui retourne dans le Mississippi à la mort de sa mère. 

Moi dans une vingtaine d'années


Pourquoi je vous en parle?

Parce que, d'abord, c'est une des seules séries américaines qui traite de thèmes assez lourds sans jamais tomber dans le cliché ou dans le pathos (et ça c'est super rafraîchissant sérieux!). En effet, l'homosexualité, la transidentité, la maladie, l'abus sexuel ou le deuil ont tendance à être enveloppé dans des couches et des couches d'humour graveleux ou noir ou des fontaines de larmes de crocodiles (en mode "il faut absolument en rire" ou " Ouiin ouin, tu pleures") ce qui a la fâcheuse tendance à m’énerver au plus haut point... Mais là, non. On se retrouve juste face à une humaine, triste et épuisée, et à ses proches qui gèrent tous de manière différente la perte de Rya, la mère, et qui font face aux problèmes comme n'importe quel être humain le ferait. Ayant moi même été confronté à la perte d'un parent, je me suis retrouvée dans plusieurs réactions ou situations authentiques et même si j'ai fait mon deuil depuis un certain temps déjà, j'ai trouvé une sorte d'aspect thérapeutique à cette série qui est passée totalement inaperçue auprès du public.

Ensuite, un autre fait important qu'il fallait que je soulève c'est qu'il n'est pas question d'acceptation ici. Tig est comme elle est et tout le monde l'accepte ou peut être l'a déjà accepter. On est loin du contexte de confrontation face à son homosexualité ou le fait qu'elle soit transgenre, elle évolue entant que personne, et je pense que c'est comme ça qu'on va faire évoluer les choses sur ces thèmes qui restent encore tabou. Au lieu de pointer du doigt les différences et les problèmes que ça peut causer dans certains environnements, pourquoi pas montrer l'acceptation et la normalité de la chose, PARCE QUE C'EST NORMAL BORDEL. 

"I think it's safe to say that we had a rough childhood..."


Voilà, je sais pas si j'ai réussi à émoustiller vôtre curiosité mais pour moi c'est une tragico-comédie qui faut voir absolument. A coup de sarcasmes, de personnages attachants et de morceaux exceptionnels (je plaisante pas, le type qui a choisit la musique est mon animal totem je crois), on nous transporte dans la vie difficile de quelqu'un qui a rien demandé à personne pour nous apprendre à relativiser. C'est drôle, émouvant et humain. Allez-y les gars foncez, et faîtes passer le message, c'est important! 

Sinon, je suis entrain de bosser sur la version anglaise du blog,( je vous mettrai un petit lien quelque part quand ça sera terminé), pour que tout le monde puisse lire. Rassurez vous, le contenu restera le même sur les deux blog, j'aime juste me compliquer la vie! Voili voilou, je vous retrouve la semaine prochaine avec un article un peu plus costaud. En attendant, aimez-vous les uns les autres, (surtout les cons, ils en ont besoin).
Peace!

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